L’assassinat de journalistes de Charlie hebdo, de salariés, de policiers et de juifs a mis dans la rue entre 3 et 4 millions de personnes pour dire leur horreur de cet acte criminel, défendre la liberté d’expression, rejeter le racisme et l’antisémitisme, dire leur volonté de vivre ensemble.
Nulle expression de haine ou de rejet à l’égard de quiconque dans ces manifestations.
Mais ces derniers jours, la recrudescence du racisme anti-arabe et d’actes anti-musulmans contre des lieux de culte appelle une réaction. Combattre les assassins passe par le rejet de l’islamophobie comme de l’anti-sémitisme.
Manuel Valls à l’Assemblée nationale a commencé à tisser une nouvelle toile sécuritaire, avec par exemple la mise en place d’un nouveau fichier. La création d’une unité spéciale de renseignements au sein de la Protection judiciaire de la jeunesse transformera les éducateurs en délateurs au détriment de leur mission éducative.
Dans ce contexte, les récentes instructions du Ministère de la Justice, couplées avec l’utilisation au pénal de l’apologie de terrorisme, conformément à la loi votée en novembre 2014, ont eu comme conséquence le prononcé de plusieurs lourdes condamnations à l’égard de personnes, arrêtées pour des infractions dans le domaine du transport ou pour des problèmes de comportements. Des jeunes dont les réactions relèvent de la discussion et de l’éducation sont poursuivis.
La restriction des libertés démocratiques ne peut pas être la solution. Notre société déchirée par le chômage, les inégalités et discriminations a besoin d’ouverture, de dialogue, de changements sociaux notamment dans les quartiers populaires.
Nous participerons à toute initiative unitaire pour s’opposer à toute dérive sécuritaire.
Le vivre ensemble suppose la lutte contre les racismes, plus de démocratie et d’égalité, du travail pour tou-te-s.