La révision constitutionnelle voulue par François Hollande n’aura pas lieu : ni la constitutionnalisation de l’état d’urgence, ni la déchéance de nationalité.
C’est une bonne nouvelle, même si nous savons que l’état d’urgence se perpétue et que certaines des dispositions qui le caractérisent deviennent la norme du droit pénal, et même si les politiques xénophobes et de stigmatisations se poursuivent et se poursuivront.
Le seul fait d’avoir envisagé ces réformes restera une tache. F. Hollande a cherché à « faire un coup politique » vis-à-vis de la droite en faisant sa politique, dressant contre lui une partie de ses anciens électeurs.
Ni la démocratie, ni la sécurité réelle ne passent par les solutions sécuritaires de la droite.
Le pouvoir, en difficulté, a donc dû reculer.
Dans le contexte de la crise politique qu’il connait, il peut subir d’autres défaites.
Les mobilisations contre la contre-réforme du droit du travail et le cassage des garanties des salariéEs doivent en faire la démonstration.
F. Hollande devra retirer sa loi Gattaz- Valls-Macron, comme il a dû retirer son projet de réforme de la Constitution.