Depuis plusieurs mois, un grand nombre d’exilé.e.s, demandeurs d’asile ou déboutés (sans-papiers bien souvent) sont laissés pour compte à Clermont-Ferrand, dormant bien souvent dans la rue.
Pendant 3 mois, une centaine d’entre eux ont survécu sous des tentes place du 1er Mai, sans que rien ne soit mis en place par les pouvoirs publics pour remédier à cette situation.
Le 3 octobre, avec l’aide du réseau RESF 63, ce sont plus de 150 personnes dont une cinquantaine d’enfants qui se sont rassemblés dans la cours de la faculté de lettres de l’Université Clermont Auvergne, pour être enfin visible et que leur détresse soit écoutée.
Si nous saluons l’attitude de Mathias Bernard, président de l’université qui fait preuve d’humanité et de responsabilité vis à vis de cette situation, nous rappelons que cette dernière est la conséquence de l’incurie de l’État concernant cette problématique.
Le conseil départemental et la préfecture doivent prendre leurs responsabilités et fournir des solutions de relogement à l’ensemble des familles qui n’ont que trop longtemps été mises de côté, voire carrément ignorées.
Nous rappelons que l’ensemble de ces personnes ont droit à la dignité ainsi qu’au respect de leurs droits et besoins fondamentaux.
« Ensemble ! » est solidaire de cette lutte qui révèle les carences de l’appareil d’état concernant l’accueil des populations qui fuient la guerre et la misère bien souvent causée par nous même.
Il faut régler d’urgence ce problème, à Clermont-Ferrand comme ailleurs.
« Ensemble! » exige donc :
-Un plan d’urgence de relogement pour que personne, français ou immigré, n’ait à dormir dehors cet hiver.
-Que la France cesse d’être le pays où chaque année 70 % des demandes d’asile sont refusées, contre 50 % en Allemagne ou 40 % au Royaume-uni
-La mise en place de titres de séjours sur 10 ans, ouvrant accès aux droits, à la sécurité, à la dignité et permettant l’inclusion dans la société des exilées.
-Que les moyens consacrés à la traque, à la rétention et à l’expulsion des étrangers soient consacrés à leur accueil, permettant un retour à une vie autonome.
Il n’est plus possible que la fermeture des frontières, le déni et la répression soient les seules réponses, coûteuse et indignes apportée par les pouvoir publics. Assurer la sécurité de toutes et tous ne peut se faire en privant de droits une partie des résidents de notre pays.
Des solution existent, ayons le courage de les appliquer.