Le 24 juillet 2010, plus d’une centaine de Faucheurs Volontaires d’OGM, ont revendiqué d’avoir neutralisé deux parcelles de tournesols en Indre-et-Loire . Ces deux parcelles étaient plantées d’OGM « cachés », espèces génétiquement modifiées obtenues par mutagenèse, qui échappent à toute réglementation malgré des incidences comparables à celles des OGM réglementés issus de la transgenèse.
Suite à cette action, deux faucheurs volontaires ont été condamnés à 3 mois de prison avec sursis et 5000 euros de dommages et intérêts. Ils ont décidé de faire appel et comparaîtront le mercredi 9 avril devant la cour  d’Appel d’Orléans, à 13 h 30, accompagnés de 55 comparants volontaires
Les recherches en plein champ sur les OGM constituent des risques de prolifération, sans aucun contrôle possible. Après la condamnation d’un viticulteur qui refuse l’usage de pesticides dans ses vignes, le pouvoir s’acharne sur ceux et celles qui refusent la prolifération des OGM et résistent à la marchandisation et la privatisation du vivant.
Non, les plantes OGM ne profitent pas à l’agriculture, pas plus qu’aux  paysans ou aux consommateurs. Mais Monsanto et consorts sont les seuls bénéficiaires des condamnations des faucheurs volontaires.
L’agriculture productiviste multiplie les technologies du type OGM et les risques sur le vivant, en même temps qu’elle artificialise de plus en plus les sols qui perdent leurs qualités naturelles.
Elle prive ainsi une grande partie de l’humanité de l’accès aux ressources nécessaires à la vie et alimente la spéculation sur les terres et les ressources vivrières.
Nous n’avons pas besoin des OGM pour nourrir l’humanité, mais d’une autre agriculture, respectueuse des sols, de l’environnement, et de ceux et celles qui travaillent la terre, ici comme dans les pays du Sud.
« Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire », membre du Front de gauche, soutient les faucheurs et appelle la population à les rejoindre lors du procès d’Orléans le 9 avril.